L’opinion publique a tendance à confondre les notions artificiel et synthétique et à attribuer des étiquettes bons ou mauvais à l’une ou à l’autre ou à toutes les deux. Un produit artificiel et un produit synthétique sont tous les deux fabriqués par l’homme, mais le premier n’existe pas dans la nature, tandis que le deuxième est une reproduction d’un produit naturel. Si l’intelligence développée par les ingénieurs est encore artificielle à l’heure actuelle, elle sera synthétique dans un avenir proche. J’utilise donc le terme Synthetic Life pour présenter une sélection de mes contributions publiées sur ce blog concernant la conscience, l’intelligence, les robots et des projets concernant le cerveau humain et les cerveaux d’animaux. Les articles sont rédigés en anglais et français. Je continue d’utiliser la notion de conscience synthétique, même si de nombreux scientifiques considèrent aujourd’hui que la conscience est un troisième constituant de la matière, à côté de la masse et de l’énergie, et qu’elle n’est pas seulement limitée aux organismes vivants.
N’hésitez pas de me faire part de vos réflexions et commentaires.
Grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale, les premières théories scientifiques de la conscience ont été publiées récemment. En 2004, le neuroscientifique Guilio Tononi présentait sa théorie de l’information intégrée (IIT). Dix ans plus tard, le physicien Max Tegmark a généralisé cette théorie en introduisant le perceptronium comme un quatrième état de la matière (solide, liquide, gazeux).
La synthèse de la parole est la seule technologie qui a fasciné les humains depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. En débutant avec des têtes parlantes, la synthèse vocale s’est d’abord basée sur des constructions mécaniques. En passant par l’électromécanique et l’électricité, la technologie a évolué vers des systèmes électroniques, puis informatiques.
La startup suédoise Gavagai AB s’est donnée jusqu’à 2021 pour traduire le langage des dauphins. Elle s’est associée au KTH Royal Institute of Technology pour analyser les communications d’un groupe de dauphins en captivité dans un delphinarium. Le déchiffrement du langage dauphine représenterait un nouveau cap pour l’intelligence artificielle. Gavagai offre différents outils pour analyser des textes en 47 langues : création automatique de sommaires et de lexiques, extrait de mots clés, détection de nuances.
Le nématode C.elegans est un organisme modèle en biologie. Ce ver rond est composé de 1031 cellules, dont 302 neurones. Un projet de simulation informatique du comportement de ce ver, appelé OpenWorm, a été lancé en 2014 sur la plateforme de financement participatif Kickstarter.
En mi-juin 2018, la version 0.9 du projet a été publiée. Le code, les données et les modèles du projet sont tous disponibles gratuitement en source libre.
Le Turc mécanique est un prétendu automate doté de la faculté de jouer aux échecs, inventé par Wolfgang von Kempelen en 1769. Le meuble disposait d’un compartiment secret dans lequel un joueur humain pouvait se glisser et manipuler le mannequin. Il remporta la plupart des parties d’échecs auxquelles il participa en Europe et en Amérique jusqu’à sa destruction par un feu en 1854.
En janvier 2013 la Commission Européenne a retenu l’extension du projet Blue Brain du neuroscientifique Henry Markram à l’EPFL comme FET Flagship. Ce projet d’envergure appelé HBP vise à l’horizon 2024 de simuler le fonctionnement du cerveau humain. Quelques semaines plus tard le gouvernement américain a également lancé un projet de recherche sur le cerveau connu actuellement sous le nom de BRAIN Initiative.
L’analyse automatique de la photo de Thomas par une application intelligente de reconnaissance d’images a généré les données suivantes : titre : “A young boy laying in the snow”; âge : “2”; émotion : “sadness”; gender : “female”. Parmi les géants du Web appelés GAFAM (acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), les outils AI de Amazon avaient plusieurs longueurs d’avance sur les autres.
L’ingénierie neuromorphique se propose de reproduire la structure et le fonctionnement des systèmes neuronaux biologiques sur silicium. La réalisation d’un ordinateur neuromorphique (Silicon Brain) est un des objectifs du projet européen HBP. En 2017 Intel a présenté son premier processeur neuromorphique (Loihi) constitué de130.000 neurones et de 130 millions de synapses.
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